Rage (R.Bachman)
- disciple
- 7 mai 2021
- 2 min de lecture

On se retrouve pour parler de Stephen King! Mais comme je suis chiant (et fier de l'être) on va parler d'un de ces bouquins qui ne sont plus édités, et en plus qu'il a écrit sous un pseudonyme \o/
Pour celles et ceux qui ne le savent pas, King a pris dans les années 70 le pseudonyme de Richard Bachman, car se sentant enfermé dans un genre, il voulait expérimenter des récits plus politiques.
Cela nous donna des chefs d’œuvres comme Marche ou Crève Running Man ou Les Régulateurs.
Nous parlerons ici du premier, Rage
(Attention, contenu violent)
Rage, sorti en 1977 dans une quasi-indifférence, raconte l'histoire de Charlie Decker, lycéen américain qui décide un jour de prendre sa classe ainsi que sa professeure de math Mme Underwood, en otage. En les tenant sous le joug d'une arme à feu, Charlie va pousser les différents élèves de sa classe à discuter avec lui, lançant ainsi une espère ce thérapie de groupe où noirs secrets et philosophie adolescente vont se mêler...
Si ce roman n'est pas si extrême à nos yeux de lecteurs de 2017, il a pourtant été retiré des ventes par King lui-même, après qu'il fut retrouvé dans les affaires d'adolescent ayant commis des fusillades.
King a alors affirmé que le livre aurait pu participer au processus mental ayant conduit ces jeunes à l'acte, tout en défendant le fait que la principale cause était l'accessibilité des armes à feu aux USA.
Pourquoi je recommande de lire Rage, si vous vous sentez en capacité émotionnelle de le lire :
Mené à la première personne par Charlie, le récit s'articule autour de la révolte de celui-ci, mais aussi de ses camarades de classe. La "thérapie" qui se joue ici est libératrice pour les protagonistes, mais également pour le lecteur.
En réalisant que d'une manière ou d'une autre, le système éducatif et parental les a tous brisés, pour les forcer à se reconstruire en cachant leurs traumatismes sous un comportement social dit "normal", les élèves réalisent la part de folie qui se cache dans la routine.
Le livre nous fait nous interroger sur qui de l'élève armé ou des psychologues, parents et profs sont ceux qui sont les plus dérangés, et si au final nous ne serions pas tous fous.
Loin d'être manichéen, le roman nous fait partager une vraie souffrance, sans juger du bien ou du mal des actions des adolescents.
C'est un livre dur, mais libérateur.
Question écriture, on y retrouve le style King, percutant dans les détails, m'aime si il aime s'entendre parler...
Les adolescents sont crédibles, même dans leur opposition au système parental, et leur changements d'opinions envers Charlie sont crédibles.
Bref, je ne vais pas épiloguer longtemps sur ce livre, même si il y aurait beaucoup à dire!
J'espère pouvoir en discuter avec ceux qui le liront, si vous arrivez à le dénicher!
A bientôt pour un autre livre.




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