Désolation(S.King)/Les Régulateurs (R.Bachman)

Je vous l'avait promis, on va parler d'un vrai délire d'auteur! De quelqu'un dont j'ai déjà parlé... J'ai nommé Stephen King, le roi de l'horreur himself!

On ne va pas parler d'un livre, mais de deux! "Désolation" sous le nom de King, et "Les Régulateurs" sous le nom de Bachman.

Sortis le même jour, le 24/09/1996, la particularité de ses romans est de partager des personnages ayant les mêmes noms, mais des rôles et des physiques différents, dans deux situations qui n'ont rien à voir, si ce n'est l'antagoniste qui est le même.

Voyez ça comme deux représentations d'une même troupe de théâtre qui jouerait deux pièces macabres.)

Désolation raconte l'histoire d'un couple qui parcourt la nationale 50 des USA, et qui va se faire arrêter par le shérif de la ville de Désolation, une petite ville minière abandonnée.. Au poste de police, d'autres personnes sont également emprisonnées, et le groupe va devoir s'enfuir, lorsque le shérif commence à présenter des signes de folie meurtrière...

Les Régulateurs quant à lui, l'histoire d'un petit coin banlieue d'Ohio, qui va sombrer dans le cauchemar quand un van rouge apparaît dans la rue pour tirer sur tout ce qui bouge..

Bien sûr, comme vous vous doutez, l'ésotérisme va jouer un grand rôle dans les deux histoires.

Le fait de jouer avec ces personnages, et de les intervertir suivant son gré est très perturbant quand on lit les deux romans à la suite. Cependant, et bien qu'ils soient indépendants et très agréables à lire séparément, ce n'est qu'en liant les deux que l'on s'aperçoit que du propos de fond qui est que le mal est partout, diffus tout autour de nous.

Les références à l'autre parsèment les deux ouvrages, et à quelques autres oeuvres de King également.

Rien que pour le délire d'auteur, il est très amusant de lire ce diptyque, je le conseille fortement à tout amateur ou amatrice d'horreur, qui ne les aurait pas encore lus!

Même les couvertures s'emboîtent, et la couverture de l'autre est en 4ème de couverture de l'un, comme pour montrer qu'ils ne sont que deux faces d'une même pièce.

On y retrouve tout le sel des oeuvres de King, le suspens, l'horreur et le fantastiques s’entremêlent à des ambiances très différentes, de la ville minière abandonnée en plein désert, à la banlieue bien propre-sur-elle, où le bizarre sommeille derrière les vitres des maisons.

Désolation à aussi été adapté en téléfilm avec Ron Perlman, je ne l'ai pas vu je ne sais donc pas ce qu'il vaut, même si la plupart des adaptations de King sont bien nulles ^^